– « Est ce que je suis complètement inconscient ? »

          Surtout pas ! Dans un cadre thérapeutique l’état recherché est un équilibre et un dialogue entre le conscient et l’inconscient, de telle sorte qu’une forme de communication et d’apprentissage soit rendue possible.

          Il existe plusieurs niveaux de transes hypnotiques, que l’on choisit en fonction de la problématique et de la personne.

          Quel que soit le degré induit, il est possible à tout moment de sortir de la transe. En hypnothérapie, ON NE FORCE JAMAIS un patient à aller contre ses convictions. L’hypnose peut au contraire vous apporter plus de contrôle !

 

– « Est ce dangereux ? Peut-on parler de manipulation ? »

          Non seulement ce n’est pas dangereux, mais en plus c’est agréable !

          On ne peut pas parler de manipulation car l’objectif est déterminé à l’avance par le patient. Contrairement aux idées reçues, on ne peut pas contraindre une personne à aller contre son identité propre. De plus, l’idée est de permettre au patient de s’approprier les outils du changement (devenir autonome) et non pas de subir les changements.

          L’hypnose de spectacle prête à confusion en ce sens, mais il est important de comprendre que les « cobayes » qui montent sur scène ne suivent les directives que parce qu’ils auraient accepté de le faire dans un état normal dans ces conditions particulières et sous couvert de l’hypnose.

 

– « Tout le monde est-il réceptif (hypnotisable)? »

          Il existe plusieurs degrés de réceptivité, mais il existe surtout plusieurs degrés de « carapaçage ».

          Peu importe la résistance, ce n’est qu’une question de temps et de technique pour parvenir à un état recherché. Certaines personnes pensent ne pas être réceptives car leur activité consciente ne diminue pas, mais cela n’affecte en rien la possibilité d’agir sur leur inconscient.

          En réalité, d’après des études récentes nous passons tous environ un tiers de notre temps éveillé en état de conscience modifiée (à titre d’exemples classiques : lorsqu’on conduit sur de longues distances monotones et qu’on est « absorbés par ses pensées », lorsqu’on lit un bon livre ou qu’on regarde un film palpitant, lorsqu’on fait une activité passionnante… tous ces moments sont souvent accompagnés par une apparente « distorsion » du temps).

          La « carapace » est propre à chacun, elle correspond à nos résistances aux influences et suggestions extérieures. Pour chaque armure il existe des techniques de contournements. Une carapace dure comme du verre peut sembler intraversable mais se briser aussi facilement que du cristal, alors qu’une carapace qui peut sembler « molle » nécessitera en réalité un travail beaucoup plus profond de part son élasticité.

 

– « Quel est le meilleur moment pour changer ? »

          L’erreur récurrente consiste à attendre le bon moment, à attendre d’être « prêt », à attendre « que les choses se calment ». C’est un cercle vicieux car souvent la solution de la problématique à traiter est aussi celle qui vous permettra d’être plus en phase avec vous même et d’avancer dans d’autres domaines de votre vie. Le meilleur moment, c’est maintenant !

          Mais pour changer, il faut aussi que vous en ayez une envie authentique. Les cas qui ne fonctionnent pas en hypnose concernent les patients qui se déresponsabilisent ou se désinvestissent. Pour changer, il faut de l’énergie (la volonté) et une méthode (l’hypnothérapie). L’un ne peut pas être efficace sans l’autre.

“En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais” – Sénèque

 

– « Les résultats sont-ils définitifs ? »

          L’hypnothérapie telle que je la pratique s’attaque aux causes et a pour vocation de perdurer sans limitations.

De plus, ma position consiste aussi à transmettre au patient les outils qui lui permettront de s’autogérer.

 

– « L’hypnothérapie est-elle compatible avec un traitement médicamenteux ou/et une psychothérapie ? »

          Lorsque l’hypnothérapie agit à l’endroit des substances médicamenteuses, elle donne le double avantage de supprimer et les formes de dépendances et les effets secondaires.

          Pour tous les problèmes d’ordre purement médical, l’avis et les recommandations des médecins sont prioritaires. L’hypnothérapie est souvent un bon complément, voir un catalyseur qui permettra de renforcer positivement les actes médicaux. Chaque cas est unique et est à étudier en tant que tel.

          Pour toutes les pathologies psychiques affectant le comportement et nécessitant un suivi psychiatrique et la prise d’anti-psychotiques, l’avis du psychiatre doit être prit en compte.

          Si il n’y a pas de contreindications, il est tout à fait possible de cumuler une psychothérapie/psychanalyse et des séances d’hypnothérapie. L’une pouvant se substituer à l’autre dans certains cas, en fonction des ressentis du patient. Il est important dans le cas d’une « double thérapie » d’avertir les deux praticiens afin de pouvoir travailler de façon cohérente.

 

– « Est-ce que les séances d’hypnose sont remboursées par la Sécurité Sociale ? »

          Certaines mutuelles remboursent un nombre limité de séances. De mon avis, ce n’est pas une bonne chose car cela « désinvestit » le patient. En effet, inconsciemment il est important que l’investissement ait un coût pour qu’il ait de la valeur. Cela permet de débloquer certains mécanismes qui ne s’activent qu’en cas d’engagement total.

 

– « Quelle est la différence entre la PNL et l’ Hypnose Ericksonnienne ? »

          La PNL est (entre autre) une approche hypnothérapeutique, comme il en existe de nombreuses autres (hypnose classique, hypnose humaniste, nouvelle hypnose, etc.), chacune avec leurs codes et leurs domaines d’application.

          En réalité, toutes ces approches s’entremêlent et se complètent, et toutes sont basées sur le potentiel de changement provoqué par les états modifiés de conscience.

          Pour ma part, je suis certifié Maître Praticien en PNL et Hypnose Ericksonnienne mais j’use aussi de mes connaissances et de mon expérience dans d’autres disciplines lorsque cela me semble pertinent. L’EMDR, l’EFT, la kinésiologie, etc. peuvent s’avérer être d’excellents compléments.

          Il n’y a pas de « meilleure hypnose », il y a une grande variété d’hypnoses dont les performances vont dépendre du sujet, du contexte et du thérapeute.