Le code de déontologie auquel j’adhère m’engage à :
- Respecter les patients dans leur globalité, dans leurs croyances et dans leurs systèmes de valeurs.
- M’améliorer constamment et me tenir informé des dernières avancées, connaissances et découvertes.
- Rechercher ce qu’il y a de mieux et de plus positif pour les patients (Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir ses objectifs).
- Développer au maximum l’autonomie de chacun.
- M’abstenir de tous jugements (le comportement d’une personne n’est pas cette personne, et derrière chaque comportement il y a une intention positive).
- Respecter la vie privé des patients en ne divulguant jamais d’informations personnelles.
- Hypnose = activité et ensemble des processus qui permettent de provoquer un état modifié de conscience.
- Hypnothérapie = activité qui consiste à utiliser l’hypnose dans le cadre d’une thérapie.
- Induction = technique ayant pour but de provoquer un état hypnotique.
Ces techniques sont très nombreuses et peuvent utiliser des procédés sensoriels complexes (par le langage, la cognition, la vision, le kinesthésique/ la posturologie, l’audition etc.)
- État hypnotique = état de transe = état dans lequel se trouve une personne sous hypnose.
Ces états sont variés et couvrent toute la gamme allant de la diffusion presque totale du conscient (ex : hypnose de spectacle) à « l’hyper-focalisation » (ex : états de concentration intenses)
- Inconscient = ensemble des processus régissant nos activités cognitives, physiques, physiologiques, comportementales et émotionnelles sans que nous en ayons conscience.
- Hypnothérapeute = hypnotiseur
« L’erreur réside dans la supposition fondamentale qu’il est possible d’expliquer tous les événements de la nature du point de vue mécanique » Albert Einstein
L’hypnothérapie n’est pas une sorte de « magie mystique » ! Elle est au contraire une méthode qui associe les fonctionnalités de l’inconscient à la rigueur scientifique. Pour autant, on ne peut pas prétendre que l’hypnose soit uniquement « mécanique » car elle dépend de dynamiques psychiques complexes qui font appel à des flux d’énergies (que ce soit au niveau du flux des pensées, des émotions, de l’échange thérapeute/patient, etc).
Schématiquement, le conscient et l’inconscient sont en interaction permanente et s’équilibrent. Cet équilibre varie dans ses proportions en fonction des situations et du contexte. Grâce à l’hypnose, nous pouvons apprendre à agir sur nos mécanismes inconscients (de la même manière que l’on a apprit à pouvoir contrôler sa respiration alors que ce phénomène est régit par l’inconscient).
Pour arriver à ça, il faut que le conscient et l’inconscient soient dans des proportions spécifiques et puissent interagir. Oubliez alors l’hypnose de spectacle ! Non pas qu’il ne s’agisse pas d’hypnose, mais celle ci présente peu d’intérêt dans une approche thérapeutique.
En résumé et s’il ne fallait retenir que ça, l’hypnothérapie consiste à provoquer un état adéquat de conscience modifiée, propice aux changements, afin de permettre grâce à différents procédés de résoudre les problématiques d’origine inconsciente et/ou d’améliorer les performances physiques, cognitives et comportementales.
NB : En hypnothérapie, la relation entre l’hypnothérapeute et le patient peut souvent être considérée comme « horizontale » car il n’y a pas de domination d’autorité et chacun doit participer dans son rôle.
“De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu’il n’existe qu’une seule réalité” – Watzlawick
Pour ma part, je pense que l’une des clés du succès en hypnothérapie consiste à savoir se défaire de la logique de l’approche médicale.
Je distingue ici le médical dans son approche mécanique/physique de l’hypnose dans son approche psychique (émotions, pensées, et indirectement comportements).
Bien sûr les deux peuvent être complémentaires, mais l’hypnothérapie doit se distinguer par son approche personnelle plus marquée, prenant en considération l’individu dans sa globalité.
De plus, en hypnothérapie on est souvent amené à raisonner en termes de structures métaphoriques et symboliques, ce qui modifie complètement la façon d’appréhender un trouble.
Logique médicale = symptôme(s) → diagnostique → traitement protocolaire
Logique en hypnothérapie = symptômes → recherches des causes → définir un objectif → stimuler les ressources → modification par substitution ou apprentissage de nouveaux mécanismes inconscients positifs
NB : Il existe plusieurs variantes de cette « logique hypnothérapeutique »
“Des connaissances déduites par une voie purement logique sont strictement vides face à la réalité” – Einstein
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Je vous propose ici une liste synthétique de différentes démarches thérapeutiques pouvant être utilisées avec l’hypnothérapie. Tous ces modèles se recoupent et s’entremêlent et sont souvent complémentaires.
L’approche dissociative : Dans ce modèle très utilisé en PNL, on considère qu’il existe plusieurs « parties » ou plusieurs « personnages » en chacun de nous. Ces parties sont parfois en conflit ou communiquent mal entre elles, et l’objectif consiste à les réconcilier.
Elle à l’avantage de pouvoir intégrer tous les autres types de thérapies, elle n’est donc pas réductrice et permet d’observer les dissociations chez un individu à tous les niveaux mis en exergue par les autres approches thérapeutiques (physique, énergétique, etc.).
Les thérapies dissociatives sont un moyen d’activer des mouvements d’énergies (symboliquement dans les représentations qu’en a la personne, ou même physiquement) entre deux pôles opposés en tension (dissociés) et de créer une réintégration, laquelle va libérer de fortes émotions (= soulagement apte aux résolutions).
L’approche existentielle ou Humaniste : Dans cette approche l’accent est mis sur notre aptitude naturelle nous permettant de faire des choix positifs et en accord avec nous-même. C’est en étant véritablement soi-même que l’on vient à bout de ses problèmes.
Les thérapies qui l’utilisent font appel au libre arbitre, à la responsabilité et à l’authenticité du patient.
Cette approche prend en considération la dimension philosophique/spirituelle afin que les décisions prises soient pleinement en adéquation avec l’idée que le patient se fait de son bonheur.
Ici le thérapeute a pour mission de faciliter l’introspection en proposant de nouvelles perspectives et de nouvelles façons d’agir ou/et d’être, par le biais d’un langage technique et intuitif.
L’approche psychodynamique ou Analytique : Principalement utilisée en psychanalyse, elle analyse surtout l’activité de l’inconscient.
Il existe de nombreux courants dont les principaux ont été initiés par Freud, Jung et Lacan. A titre personnel cette approche m’intéresse lorsqu’il s’agit d’analyser des rêves en relation avec une thérapie, selon l’angle de logique Jungien.
L’approche comportementale ou cognitive : Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) proposent des outils permettant de modifier les interactions entre les pensées, les émotions et le comportement.
Ces trois manifestations internes et externes fonctionnent selon des schémas imprimés au cours du temps (par les expériences de vie, le mimétisme, les traumas, la culture, les croyances, etc.) et qui guident nos réactions sans que nous en ayons conscience.
Il est possible de comprendre et de modéliser ces schémas de « stratégies mentales » afin d’en modifier leurs caractéristiques et leurs fonctionnements.
En agissant sur les schémas inadéquats on peut libérer des émotions, de nouvelles pensées et de nouveaux comportements positifs plus adaptés.
L’approche systémique ou interactionnelle : Dans ce modèle on prend en compte toute la complexité des relations que la personne entretient avec son entourage et son environnement.
Ces relations constituent un système, et la problématique est considérée comme étant le résultat de l’influence de certaines de ces relations. La méthode consiste à agir sur les troubles de communication et d’interactions entre les individus de ce système, pour concilier au mieux les attentes de chacun.
Principalement utilisée en thérapie de couple et en thérapie familiale, elle peut tout autant être pratiquée avec une personne isolée du reste du système (les changements unilatéraux se répercutent souvent par effet domino).
L’utilisation de l’hypnose dans le domaine thérapeutique est un secteur d’avenir en France, pays dont la reconnaissance et l’emploi des pratiques sont fortement liés aux protocoles de validations scientifiques et aux positionnements des instances médicales officielles. Depuis 2013 les études validant et encourageant l’utilisation de l’hypnose se multiplient :
- Publication d’un rapport de l’Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale (INSERM) en 2015 (Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose).
- Publication d’un rapport sur les thérapies complémentaires de l’Académie Nationale de Médecine en 2013 (rapport sur les thérapies complémentaires).
- Parmi les 4 projets retenus (sur 47 soumis) par l’APHP lors de son premier appel à projets de recherches sur les médecines complémentaires, 2 concernent l’hypnose.
- Nombreux projets retenus dans le cadre des appels à projet PHRI/PHRIP (programmes hospitaliers de recherche infirmière et paramédicale).
- Évocation par la Haute Autorité de Santé (HAS) de l’utilisation de l’hypnose dans différentes recommandations de bonne pratique.
- Très nombreuses recherches encourageantes sur l’étude de cas précis (voir « synthèse d’études statistiques portant sur l’efficacité de l’hypnothérapie.